05 April 2011

Anguilla Chief Minister Sees Independence as Logical Alternative following British delay on budget

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"I feel very disillusioned and frustrated with British administration for Anguilla. My commitment now is to press on with my programme for self determination."

THE Valley, ANGUILLA, CMC – Chief Minister Hubert Hughes said that Britain's approval of his December 2010 budget is a little too late and signalled his intention to seek independence for the British Overseas Territory.


Hughes wants Anguilla Independence
"We lost out on so much revenue, we have lost out on the deal we had with the European Union, on the EDF 10 fiscal package, we have lost out on support from the Caribbean Development Bank because these institutions will not do business with Anguilla as long as Anguilla cannot produce a proper, credible budget." Hughes told the Caribbean Media Corporation (CMC).

Governor Alistair Harrison said that the Queen, through the Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs, had assented to the island's Appropriation Act which contains the 2011 budget.

He gave no details of the amount contained in the budget, but Harrison also announced that he had approved the legislation introducing the interim Stabilization Levy, as well as amendments to the Customs surcharge and the Petroleum Levy passed earlier by the House of Assembly.

“These three measures constitute the new measures necessary to implement the budget settlement for 2011," Harrison said.

At the start of the year, Henry Bellingham, the UK Minister responsible for the British Overseas Territories in a letter to the Chief Minister indicated that the London would provide two independent experts to assist the local administration with the preparation of its 2011 fiscal package.

The two consultants - paid for by the Department for International Development (DFID) have since presented a number of recommendations to the local government.

“My budget was perfect so says the team of consultants by the Foreign and Commonwealth office sent in on the advice of the Governor of Anguilla to rewrite it. But yet the day after the consultants gave the report to the cabinet, the Governor said he had permission from the Foreign office now to sign the budget and yet it took a month for him to sign it playing the fool because he was ashamed, “ Hughes said.

The Chief Minister said that Britain's action has underscored the need for his government to pursue independence.

"I feel very disillusioned and frustrated with British administration for Anguilla. My commitment now is to press on with my programme for self determination." he added. (CMC)

Déclaration Président du Congrès de la Nouvelle Calédonie

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Déclaration Président du Congrès de la Nouvelle Calédonie
(Session extraordinaire du vendredi 1er avril 2011, élection du président)

R.WAMYTAN, candidat du groupe FLNKS

Monsieur le Haut commissaire de la République,
Monsieur le président du gouvernement
Messieurs les membres du gouvernement
Mes chers collègues
Mesdames et messieurs

Avant de poursuivre l’élection pour la mise en place des VP, secrétaires et questeurs du congrès, je voudrais tout d’abord remercier l’ensemble des élus qui ont porté leur suffrage sur ma candidature présentée par le groupe FLNKS. Je voudrais adresser un remerciement tout à fait spécial et particulier aux élus de la mouvance qui défend tout à fait légitimement l’appartenance de la Nouvelle Calédonie à la France. Sachez que ce geste courageux qui vous honore et que j’apprécie à sa juste valeur en tant qu’indépendantiste convaincu est une marque de confiance. Permettez-moi de prendre quelques instants pour vous adresser dans ce sens mes sentiments en tant que nouveau président de notre institution.

En votant pour un indépendantiste vous avez exprimé par cet acte politique fort, une confiance totale en l’accord de Nouméa que nous avons ensemble signé le 5 mai 1998 en présence des plus hautes autorités de l’Etat français et des états du Pacifique. Cet accord demeure notre feuille de route à tous, de même que les conclusions du dernier comité des signataires de Paris en juin 2010. Comme vous le savez cet accord, à la suite des accords de Matignon-Oudinot, nous engage tous sur la voie de la paix, du développement et de l’émancipation sur le chemin de l’acte d’autodétermination que nous devons préparer dès cette année afin que nos populations puissent exercer ce droit dans les meilleurs conditions possibles et en toute connaissance de cause. Vous avez su dépasser la logique majorité/minorité pour adopter une posture que nous indépendantistes attendions depuis longtemps, celle du partage des responsabilités au plus haut niveau institutionnel afin de poursuivre ensemble l’application pleine et entière de l’accord de Nouméa. Nous sommes conscients que ce geste courageux peut vous couter gros, certains élus, tels des requins charognards, ont flairé le possible festin sur lequel surfer pour s’approprier à titre personnel les retombées politiques de ce qu’ils estiment être une manigance ou des manœuvres anti démocratiques.

Pour la première fois depuis 34 ans, le congrès de la Nouvelle Calédonie porte un indépendantiste à sa présidence. Les deux précédents responsables indépendantistes qui ont présidé cette noble assemblée et dont je salue la mémoire ont été Monsieur Yann Célene UREGEI de 1973 à 1975 et Monsieur ROCH PIDJOT, député de la Nouvelle Calédonie de 1964 à 1986 au cours du mandat 1976- 1977. Les années qui vont suivre les présidences de ces deux « vieux » seront sous le signe du réveil kanak, culminant avec les années 1984 à 1988 durant lesquelles la crise identitaire et politique néocalédonienne va atteindre son paroxysme. A 23 ans de distance de la signature de l’accord de Matignon, les esprits se libèrent lentement de la peur pour accéder enfin à un partage plus équitable des responsabilités.

Les calédoniens ne doivent pas avoir peur de voir accéder à ce poste un indépendantiste et qui plus est d’origine mélanésienne kanak du pays Drubea-Kapume cette terre où s’est construite la ville de Nouméa poumon de la vie institutionnelle, politique économique, sociale et culturelle du pays. Je les invite à suivre leurs responsables qui ont permis cet évènement majeur. Ils ont su à leur niveau considérer le devenir du pays en brulant l’arbre du deuil, c'est-à-dire la peur. Ils ont fait le geste, dans la lignée de la poignée de main de 1988, qui consiste à faire un pas l’un vers l’autre, à tenter de se comprendre mutuellement et dans la transparence pour prétendre à la grande ambition que l’on s’est tous donné de construire un pays dans un destin commun.

Le chemin de la compréhension, comme celui de la perfection est long et sans cesse à construire tel le rocher de Sisyphe, il faut à chaque fois remonter ce rocher au sommet de la montagne avant de le voir dévaler et redevaler la pente. Il en est ainsi car nos modes de pensée et d’agir sont fondamentalement différents. La Nouvelle Calédonie vit depuis prés de 160 ans suivant un modèle occidental construit selon un schéma de pensée cartésien dans lequel domine le rationnel et le dualisme décrit par le grand philosophe des lumières W. KANT dans son ouvrage « raison pure et raison pratique ». Suivant ce schéma, la vie appelle la mort, le bien s’oppose au mal, la majorité domine la minorité. Nous océaniens nous sommes dans une représentation de pensée synthétique et englobant dans lequel la pensée mythique prend le pas sur le rationnel pour aboutir à ce que le pasteur LEENHART dans son ouvrage « Do Kamo », appelait le « principe vital ». Dans ce schéma propre aux peuples dits primitifs et plus particulièrement aux océaniens de la Mélanésie, la vie et la mort s’entremêlent et chaque contraire n’est pas « classé » dans une tension permanente comme le fait la pensée occidentale, mais replacé sans cesse dans une complémentarité toujours à rechercher et donc à construire. L’énorme avantage de ce mode de pensée synthétique est que sa logique la conduit à une recherche permanente du compromis et du consensus. Après les luttes et les guerres, c’est à chaque fois le temps de la négociation de la recherche du compromis pour sortir du conflit et donc de la paix pour tenter de retrouver à chaque fois l’harmonie et la cohésion sociale. C’est ce qui a été fait par nous tous calédoniens, depuis les accords de Matignon-Oudinot. Après le temps du conflit et de la guerre est venu le temps de la paix à construire.

Les Kanak ont fait ce pas en 1983 à Nainville les roches en partageant leur droit à l’autodétermination avec ceux ont fait de cette terre, leur terre, et avec qui ils partagent leur vie, ils ont refait le pas aux accords de 1988 et 1998. Le retour coutumier du geste en terme de don et de contre don, les adversaires politiques d’hier l’ont aussi réalisé lors de ces accords et sur la levée du drapeau kanak au coté du drapeau français comme marque de reconnaissance mutuelle des deux légitimités à l’initiative du député FROGIER, Je rappelle pour la petite histoire ou la grande c’est selon… que le 9 juillet 1983 à Nainville les roches, répondant à une question du conseiller Yeiwene YEIWENE qui évoquait les trois revendications importantes pour le FI c’est à dire : que le nom kanak du pays lui soit restitué, qu’il dispose d’un hymne et d’un drapeau, que la perspective de l’indépendance soit inscrite dans le projet de statut, le secrétaire d’état aux DOM-TOM, Mr LEMOINE avait estimé parfaitement possible de juxtaposer hymnes et drapeaux nationaux et territoriaux, se référant notamment à son dernier discours tenu à Nouméa quelques mois avant.

Une fois posés ces principes de base, il est ainsi grand temps de nous remettre au travail après cet intermède de prés de deux mois. Les élus ne donnent pas une bonne image de responsable devant ceux qui nous ont porté à ces postes. Devant l’inconstance de certains, que peut penser l’opinion de la classe politique ? Que nous passons le plus clair de notre temps à nous chamailler et à dépenser l’argent public venant des impôts payés par les citoyens, affichant ainsi une piètre image du genre théâtre de guignol de nous au lieu de nous occuper de leur quotidien : la vie chère, l’éducation des enfants, l’emploi, le logement, la dérive d’une partie de la jeunesse. D’ores et déjà le bureau du congrès a fixé un emploi du temps chargé pour les commissions ad hoc dès mardi 5 avril prochain notamment pour le projet de délibération relative aux relations de travail et interdiction du harcèlement moral et sexuel au travail, la délibération concernant l’assurance vieillesse pour n’en citer que cela. De gros dossiers pointent leur nez à l’horizon ce sont notamment la réforme de la fiscalité locale, les transferts de compétence ou encore l’organisation du grand débat sur les signes identitaires pour aplanir les malentendus et les incompréhensions sur la question du drapeau.

Je demande solennellement à l’ensemble des groupes politiques absents de nous rejoindre afin de répondre aux attentes de nos populations dans la recherche de leur mieux vivre. Rejoignez nous et mettons nous au travail dans un climat de dialogue et de confiance retrouvée. Nous avons les ressources nécessaires au sein de nos identités et de nos histoires respectives pour arriver à concilier les situations paradoxales qui n’ont parfois de contraire que le nom, et nous l’avons maintes fois prouvés dans le passé, mais ceci ce réalisera si nous faisons l’effort nécessaire pour puiser au fond de ce qui constitue notre âme de calédonien dans ses diverses origines, les ressorts permettant un avenir propice et meilleur à nos enfants.

Je vous remercie.

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Mayotte bascule officiellement à gauche et fête la départementalisation

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MAMOUDZOU, Mayotte
03 avril 2011 (AFP)

Mayotte a basculé officiellement à gauche dimanche, avec trois jours de retard par rapport au calendrier normal, avant une après-midi de festivités populaires célébrant la transformation de la collectivité en département.

(For an analysis on the annexation of the island, recognised by the United Nations as part of the African state of the Comoros, please read: France Seeks Referendum in Mayotte despite UN Resolutions  )


Mayotte, française depuis 1841, est devenue officiellement jeudi le 101e département français, le cinquième d’outre-mer et la première collectivité unique d’outre-mer.

Daniel Zaïdani, DVG, du Mouvement départementaliste mahorais (MDM), 35 ans, a été élu président du conseil général du "Département de Mayotte" par dix voix sur 19, succédant à l’UMP Ahamed Attoumani Douchina, qui dirigeait une majorité UMP-NC-PS depuis 2008.

M. Zaïdani, "plutôt de gauche", qui avait fait campagne sur le thème "le MDM n’est ni à droite, ni à gauche" a réuni sur son nom les voix des "forces progressistes" (2 PS, 7 DVG et un DVD, dont quatre MDM).


M. Douchina a recueilli 9 voix (dont 6 UMP et 1 PS).

Les cinq vice-présidents de M. Zaïdani ont recueilli entre 11 et 12 voix, preuve que des voix de l’autre camp se sont jointes à celles des "progressistes".

La gauche dirige ainsi depuis dimanche les conseils généraux des cinq départements d’outre-mer.

L’élection de M. Zaïdani n’avait pu avoir lieu jeudi dernier faute de quorum, huit élus (cinq UMP, un PS, un DVD et un élu inclassable) devenus minoritaires, ayant boycotté la séance, créant une grande émotion dans la population.

Mme Penchard, en stand-by à La Réunion depuis jeudi par souci, selon ses termes, de "réserve républicaine", a été accueillie à l’aéroport par M. Zaïdani, les deux sénateurs de Mayotte, dont Adrien Giraud, président du MDM, le député, ainsi que 101 femmes mahoraises habillées en bleu, blanc et rouge.

Les habitantes de la collectivité se sont battues pendant plus d’un demi-siècle pour que Mayotte reste sous tutelle de la France et devienne un DOM.

M. Giraud s’est déclaré "satisfait" de l’élection de M. Zaïdani, à laquelle il a beaucoup contribué, en affirmant : "c’est la majorité plurielle aujourd’hui, nous avons copié le président de la République".

Il a confirmé que M. Zaïdani avait choisi le camp "progressiste" parce qu’il lui proposait le poste de président alors que l’UMP lui offrait seulement une place de deuxième vice-président.

M. Zaïdani, présentant la nouvelle majorité comme étant de "centre-gauche", a tenu un long discours rassembleur, à tonalité sociale, devant 8.000 personnes réunies à Mamoudzou sur le parvis du comité du tourisme.

Il a souligné qu’il serait épaulé par des gens "d’expérience", comme Saïd Omar Oili (DVG) ou Ibrahim Aboubacar (PS) repassé à gauche, dans une collectivité de 200.000 habitants environ, dont la population pourrait atteindre les 300.000 personnes d’ici 15 ans, où le taux d’activité est très faible.

Mme Penchard a lu un message du président Sarkozy jugeant "légitime la volonté des Mahorais de voir Mayotte devenir un département de France" en dépit de "l’immensité de l’effort à accomplir".

Selon ce message, la départementalisation ne connaîtra "ni accélérations, ni retards".

"A titre personnel", M. Zaïdani a estimé que les 20 ou 25 ans prévus pour arriver aux mêmes minima sociaux qu’en métropole et dans les autres DOM, pouvaient "paraître longs".

Mme Penchard a affirmé qu’"il faudra regarder la situation économique" du département et veiller à ne pas le "déséquilibrer".

Une chorale de 101 enfants en bleu, blanc et rouge, a entonné la Marseillaise, avant que des danses traditionnelles clôturent la fête.